Dynamiques territoriales et développement en Amérique Latine

Revue Mondes en Développement

http://www.mondesendeveloppement.eu

Accesible sur le portail CAIRN INFO : https://shs.cairn.info/revue-mondes-en-developpement?lang=fr

Appel à contributions pour un dossier thématique :

Dynamiques territoriales et développement en Amérique Latine

L’Amérique Latine est connue pour être le continent le plus inégalitaire de la planète (Busso et Messina, 2020) et une caractéristique fondamentale des systèmes inégalitaires à l’œuvre dans les pays latino-américains réside dans la forte spatialisation ou territorialisation des inégalités (Gómez-Lobo et Oviedo, 2025). Celle-ci se décline à plusieurs échelles : inégalités régionales, inégalités urbain-rural, inégalités entre métropoles et villes secondaires, inégalités intra-urbaines, inégalités intra-rurales. Du point de vue théorique, ces dimensions multiples des inégalités territoriales font écho à plusieurs concepts clés de l’économie du développement : le concept de biais urbain structurant les inégalités urbain-rural (Berdegué et al., 2011 et 2015), le concept de biais métropolitain structurant les inégalités entre métropoles et villes secondaires (Gómez-Lobo et Oviedo, 2023), ou encore le concept de ségrégation spatiale à la base des inégalités intra-urbaines (Smets et Salman, 2016). En référence aux apports de l’économie géographique, on peut également prendre en compte la capacité inégale des territoires à valoriser des actifs spécifiques qui déterminent leurs trajectoires de développement, une problématique qui touche, notamment, les territoires ruraux.

En matière de structure territoriale, le continent latino-américain présente également plusieurs spécificités marquantes. Il s’agit, tout d’abord, d’un des continents les plus urbanisés de la planète, avec un taux d’environ 80 % et qui, selon les Nations unies, devrait atteindre 84 % en 2030 et potentiellement 90 % en 2050. L’Amérique latine est également un « continent de grandes villes » (Valette, 2025), dont les mégalopoles, véritables villes-mondes, doivent faire face à de nombreux défis : développement urbain incontrôlé, informalité, violence et criminalité, pollution, ségrégation spatiale (en particulier via la prolifération des résidences fermées), défis liés à la technologie (développement de l’économie des plateformes, par exemple), etc. Au-delà de ces villes-mondes, des études récentes ont mis en avant l’attractivité et le dynamisme démographique et économique des villes secondaires (petites et moyennes villes) et ont souligné les enjeux spécifiques associés à ce dynamisme, par exemple en matière d’infrastructures et de services publics (accès et qualité) ou en matière environnementale (IADB, 2015). L’ensemble de ces dynamiques a d’importantes implications en matière de politique et de planification urbaines et, comme pour les pays riches, des expériences originales de développement urbain commencent à émerger sur le continent, en lien avec les modèles de villes contemporains : villes durables, smart cities, villes créatives, etc. (Institute of the Americas, 2024 ; Valega et al., 2024).

En dépit de l’image d’un continent urbain, les systèmes économiques prévalant dans les pays latino-américains s’appuient très largement (mais pas uniquement et avec des situations très différentes selon les pays) sur les activités agricoles, d’élevage et extractives, qui définissent la dynamique des territoires ruraux. Si l’émergence et la consolidation de systèmes d’agriculture intensive sont largement documentées (Guibert et al., 2015), l’importance de l’agriculture familiale doit également être soulignée, car elle constitue la base de la valorisation d’une production locale et permet donc d’affirmer la dimension locale des systèmes alimentaires. Sa fragilité est néanmoins importante. Un élément de cette fragilité est, par exemple, le processus de « reverse tenancy » qui, au sein des zones d’agriculture intensive, contribue à la déconnection des agriculteurs familiaux de l’activité agricole (Ameghino, 2007). Les activités extractives ont également un impact sur la dynamique des territoires ruraux, particulièrement à travers les conflits générés par leur impact environnemental, affectant notamment la poursuite de l’activité agricole. La question de l’impact environnemental est, par ailleurs, posée dans le cas des dynamiques de colonisation qui débouchent sur une progression de la déforestation et un renforcement de l’agriculture intensive. Les droits des communautés indigènes peuvent être remis en question par ces processus, des conflits fonciers constituant souvent la toile de fond de ces évolutions (Arce et Nieto-Matiz, 2024).

Les territoires ruraux latino-américains sont aussi caractérisés par le développement d’activités non agricoles qui s’inscrivent souvent dans les dynamiques de l’agriculture familiale en contribuant à son maintien, mais qui peuvent aussi conduire à une certaine marginalisation des activités agricoles au sein de la ruralité (Carton de Grammont, 2016). La qualification des actifs spécifiques des territoires ruraux est un facteur important de cette évolution, par exemple dans le cas de l’agro-industrie rurale ou même du tourisme rural (Thomé-Ortiz, 2019). Les tendances démographiques qui affectent les territoires ruraux, telles que le vieillissement et la masculinisation (Camarano et Abramovay, 1999, Hernandez-Lara, 2015, Requier-Desjardins, 2018), en partie sous l’effet de l’exode rural, doivent également être considérées : les problématiques de genre (Michel, 2016 ; Waltz, 2016) et le rôle des jeunes sont, par exemple, essentiels dans la dynamique des systèmes alimentaires au niveau territorial.

Enfin, un trait saillant des dynamiques territoriales à l’œuvre en Amérique Latine est l’interpénétration des dynamiques propres aux zones urbaines et rurales. Elle se manifeste par la consolidation de territoires « ruraux-urbains », favorisée par le dynamisme de villes intermédiaires en liaison avec leur environnement rural, voire par l’émergence dans certains territoires d’une population de néo-ruraux, prenant éventuellement en charge des activités de valorisation des actifs spécifiques de ces territoires (tourisme, activités agro-alimentaires, artisanat). La demande qui peut s’adresser à ces « paniers de biens et services » qualifiés territorialement (Pecqueur, 2001) est d’origine urbaine et peut renvoyer à des processus de gentrification au sein des zones urbaines. La prise en compte de toutes ces dimensions, souvent résumées par le terme de « nouvelle ruralité » (Kay, 2009), conduit donc à mettre en évidence une grande diversité des territoires ruraux quant à leurs dynamiques de développement et à leur positionnement en termes d’indicateurs de pauvreté et d’inégalités.

L’objectif de ce dossier thématique de la revue Mondes en Développement est d’appréhender les principales dynamiques territoriales à l’œuvre en Amérique latine, en lien avec le développement économique et social. Il s’agit de comprendre les inégalités spatiales dans toutes leurs dimensions, mais aussi d’analyser les principaux enjeux économiques, sociaux, environnementaux et politiques propres aux différents types de territoires et les implications de politiques publiques qui y sont associées.

Les contributions pourront s’insérer dans les axes suivants (liste non exhaustive) :

  • Analyse des différentes dimensions des inégalités territoriales : entre régions, entre zones urbaines et rurales, entre métropoles et villes intermédiaires, intra-urbaines.
  • Analyse des principaux enjeux urbains : choix résidentiels, mobilités et transport, pollution, violence et criminalité (objective et perçue), informalité, rôle de la technologie, etc.
  • Analyse des dynamiques socio-économiques propres aux villes secondaires (petites et moyennes villes).
  • Analyse des politiques urbaines : planification urbaine, développement urbain soutenable, expériences spécifiques de développement urbain (villes durables, smart cities, villes créatives, etc.).
  • Analyse des problématiques de développement rural
    • En lien avec les modèles agricoles intensifs (élevage, soja, etc.) et les activités extractives : formes de propriété liées à l’agriculture d’entreprise, conflits fonciers liés à l’extractivisme, déforestation, etc.
    • En lien avec la valorisation des actifs spécifiques territorialisés : systèmes agro-alimentaires localisés, modes de gouvernance des territoires ruraux, modes d’accès au foncier, enjeux environnementaux (gestion des communs et déforestation), etc.
  • Analyse des dynamiques démographiques des territoires urbains et ruraux et, plus spécifiquement, des mobilités et des migrations, ainsi que de leurs impacts sur les territoires : migrations rural-urbain, mobilité pendulaire, néo-ruralité, tourisme durable, phénomènes de rurbanisation, etc.

Au plan disciplinaire, si des contributions relevant du champ de l’économie du développement sont attendues, des propositions émanant d’autres champs disciplinaires, voire pluridisciplinaires, peuvent être soumises : géographie, aménagement du territoire, science politique, sociologie, etc.

Les travaux appliqués, ancrés dans le terrain, potentiellement comparatifs seront privilégiés. Au plan méthodologique, ils peuvent s’appuyer sur des méthodes quantitatives, qualitatives ou mixtes.

La langue de publication privilégiée est le français, mais des articles en anglais, voire en espagnol, pourront être acceptés, notamment s’ils sont issus d’auteurs latino-américains.

Les propositions d’articles prendront la forme d’un résumé (1 000 mots maximum hors bibliographie), accompagné de références bibliographiques et d’une brève biographie des auteurs.

Résumés à envoyer avant le 15 décembre 2025.

Pour les propositions retenues, les articles complets seront transmis au plus tard le 15 mai 2026 et seront soumis à un processus de double évaluation anonyme, selon les modalités de la revue.

Pour toute information complémentaire, merci de contacter :

Matthieu Clément (matthieu.clement@u-bordeaux.fr)

Denis Requier Desjardins (denis.requier-desjardins@ut-capitole.fr)

Stéphanie Treillet (treiller@orange.fr)

Calendrier prévisionnel

Date limite de soumission des résumés : 15 décembre 2025

Notification aux auteurs : 15 janvier 2025

Soumission des articles complets : 15 mai 2026

Publication du numéro : janvier 2027

Coordination scientifique

Matthieu Clément, BxSE (Université de Bordeaux, CNRS, INRAE), Denis Requier Desjardins, LEREPS, Sciences-po Toulouse (Université de Toulouse), et Stéphanie Treillet, ACT (Université Sorbonne Paris-Nord).

Références bibliographiques

AMEGHINO E.A. (2007) Producción familiar, producción capitalista y descampesinización: aspectos teóricos y problemas interpretativos In Graciano O., Lázarro S. (comp.), La Argentina rural del siglo XX, Fuentes, problemas y métodos. Buenos Aires, Ed. La Colmena, 57-78.

ARCE M., NIETO-MATIZ, C. (2024) Mining and violence in Latin America: The state’s coercive responses to anti-mining resistance, World Development, 173, 1-11.

BERDEGUÉ J.A., OSPINA P., FAVARETO A., AGUIREE F., CHIRIBOGA M., ESCOBAL J., FERNANDEZ I., GÓMEZ, I., MODREGO, F., RAMÍREZ, E. (2011) Determinantes de las dinámicas de desarrollo territorial rural en América Latina. Documento de Trabajo 101, Santiago (Chile), RIMISP.

BERDEGUÉ, J.A., BEBBINGTON A., ESCOBAL J. (2015) Conceptualizing spatial diversity in Latin American rural development: structures, institutions, and coalitions, World Development, 73, 1-10.

BUSSO M., MESSINA J. (2020) The Inequality Crisis: Latin America and the Caribbean at the Crossroads, Washington DC, Inter-American Development Bank.

CAMARANO A.A., ABRAMOVAY R. (1999) Êxodo rural, envelhecimento e masculinização no Brasil: panorama dos últimos 50 anos, Rio de Janeiro, IBASE.

CARTON DE GRAMMONT H. (2016) Hacia una Ruralidad fragmentada: La desagrarización del campo mexicano, Nueva Sociedad, 262.

GÓMEZ-LOBO A., OVIEDO D. (2023) Spatial inequalities in Latin America: mapping aggregate to micro-level disparities, Working Paper 123, London, International Inequalities Institute.

GÓMEZ-LOBO A., OVIEDO D. (2025) Spatial inequalities and income disparities in Latin America: a multiscale analysis, Oxford Open Economics, Suppl. 1, i307-i333.

GUIBERT M., BÜHLER E.-A., REQUIER-DESJARDINS D. (2015) Agricultures d’entreprise et globalisation des espaces ruraux. Éclairages à partir de l’Argentine, du Brésil et de l’Uruguay, Géographie, Économie, Société, 17, 387-408.

HERNÁNDEZ LARA O.G. (2015) Envejecimiento en espacios rurales. Caso Zona Metropolitana Puebla – Tlaxcala, in Migración y estrategias de vida en contextos rurales. In M. Pacheco, C. López (eds.) Migración y estrategias de vida en contextos rurales, AMER/UAM/UAC/UAN.

IADB (2015) The experience of Latin America the Caribbean in urbanization. Discussion Paper IDB-DP-295, Washington DC, Inter-American Development Bank.

INSTITUTE OF THE AMERICAS (2024) Smart cities: A blueprint for urban transformation in Latin America, https://iamericas.org/wp-content/uploads/2024/02/Smart-Cities-Report.pdf

KAY C. (2009) Estudios rurales en América Latina en el periodo de globalización neoliberal: ¿una nueva ruralidad? Revista Mexicana de Sociología, 71(4), 607-645.

MICHEL A. (2016) Les femmes qui restent, ressorts de l’économie familiale d’archipel au Mexique, EchoGéo, 37.

PECQUEUR B. (2001) Qualité et développement rural : l’hypothèse du panier de biens et services territorialisés, Économie rurale, 261(1), 37-49.

REQUIER-DESJARDINS D. (2018) Démographie, agriculture familiale et développement rural en Amérique latine. Éléments pour un débat, Mondes en développement, 182, 87-114.

SMETS P., SALMAN T. (2016) The multi-layered-ness of urban segregation: on the simultaneous inclusion and exclusion in Latin American cities, Habitat International, 54(1), 80-87.

THOMÉ-ORTIZ H. (2019) Una aproximación al turismo agroalimentario desde el enfoque SIAL. Evidencias del enoturismo en el centro de México, In M.-C. Renard, M.T. Martínez (eds.) Diez años de contribución a los estudios de los Sistemas Agroalimentarios Localizados, México, Red SIAL, 69-86.

VALETTE J.-F. (2025) Systèmes urbains latino-américains : une approche de la métropolisation et des inégalités sociales, Géoconfluences, juin, 1-32.

VALEGA, J.A.G., DURANGO, L.M.M., MARTUNEZ, C.M., GARCIA DE VELZCO, J.H (2024) Strategic agenda for smart, social, and sustainable cities in Latin America, Procedia Computer Science, 251, 281-286.

WALTZ A. (2016) The women who feed us: gender empowerment (or lack thereof) in rural Southern Brazil, Journal of Rural Studies, 47, 31-40.

 

Journal Mondes en Développement

http://www.mondesendeveloppement.eu

Accessible on the CAIRN INFO portal : https://shs.cairn.info/revue-mondes-en-developpement?lang=fr

Call for papers

Territorial dynamics and development in Latin America

Latin America is known to be the most unequal continent in the world (Busso and Messina, 2020), and a key feature of the inequality systems at play in Latin American countries lies in the strong spatial or territorial dimension of inequalities (Gómez-Lobo and Oviedo, 2025). This territorialization unfolds across several scales: regional inequalities, urban–rural inequalities, inequalities between metropolises and secondary cities, intra-urban inequalities, and intra-rural inequalities. From a theoretical perspective, these multiple dimensions of territorial inequalities echo with several key concepts in development economics: the concept of urban bias, which shapes urban–rural inequalities (Berdegué et al., 2011, 2015); the concept of metropolitan bias, which structures inequalities between metropolises and secondary cities (Gómez-Lobo and Oviedo, 2023); and the concept of spatial segregation, which underpins intra-urban inequalities (Smets and Salman, 2016). Referring to insights from economic geography, one can also consider the unequal capacity of territories to capitalize on specific assets that determine their development trajectories — a particularly relevant issue for rural areas.

In terms of territorial structure, Latin America also presents several striking features. It is one of the most urbanized continents in the world, with an urbanization rate of around 80%, projected by the United Nations to reach 84% in 2030 and potentially 90% in 2050. Latin America is also a “continent of great cities” (Valette, 2025), whose megacities — true global cities — face numerous challenges: uncontrolled urban sprawl, informality, violence and crime, pollution, spatial segregation (particularly through the proliferation of gated communities), and technological challenges (such as the rise of platform economies), among others. Beyond these global cities, recent studies have highlighted the attractiveness and demographic and economic dynamism of secondary cities (small and medium-sized cities) and have underscored the specific issues associated with this dynamism, such as infrastructure and public services (access and quality), or environmental concerns (IADB, 2015). These dynamics have major implications for urban policy and planning, and, as in wealthier countries, innovative forms of urban development are emerging on the continent, in line with contemporary urban models: sustainable cities, smart cities, creative cities, and so on (Institute of the Americas, 2024; Valega et al., 2024).

Despite its urban image, the prevailing economic systems in Latin American countries still rely heavily (though not exclusively, and with significant national variations) on agricultural, livestock, and extractive activities, which shape rural territorial dynamics. While the emergence and consolidation of intensive agricultural systems are well documented (Guibert et al., 2015), the importance of family farming should also be emphasized, as it constitutes the foundation for valuing local production and, thus, the local dimension of food systems. However, it remains highly fragile. One indicator of this fragility is the process of reverse tenancy, which, within intensive farming areas, contributes to the disconnection of family farmers from agricultural activity (Ameghino, 2007). Extractive activities also impact rural territorial dynamics, particularly through conflicts triggered by their environmental consequences, which often affect the continuation of agricultural activity. Environmental impacts are also a major issue in colonization dynamics, leading to deforestation and the expansion of intensive agriculture. The rights of indigenous communities are often challenged by these processes, with land conflicts frequently forming the backdrop to these developments (Arce and Nieto-Matiz, 2024).

Latin American rural territories are also characterized by the development of non-agricultural activities that often align with the dynamics of family farming, supporting its persistence, but that may also lead to a certain marginalization of agriculture within rural life (Carton de Grammont, 2016). The valorization of specific territorial assets is a key factor in this evolution — for instance, in rural agro-industries or rural tourism (Thomé-Ortiz, 2019). Demographic trends affecting rural territories — such as aging and masculinization (Camarano et al., 1999; Hernandez-Lara, 2015; Requier-Desjardins, 2018), partly as a result of rural exodus — must also be taken into account: gender issues (Michel, 2016; Waltz, 2016) and the role of youth, for example, are crucial for understanding territorial food system dynamics.

Finally, a salient feature of territorial dynamics in Latin America is the interpenetration of urban and rural processes. This is reflected in the consolidation of rural–urban territories, often driven by the dynamism of intermediate cities in connection with their rural hinterlands, and even by the emergence in some areas of neo-rural populations who engage in the valorization of territorial assets (tourism, agri-food activities, crafts). Demand for these territorially qualified “baskets of goods and services” (Pecqueur, 2001) originates primarily in urban areas and may relate to processes of gentrification within those same urban zones. The consideration of all these dimensions, often summarized under the term new rurality (Kay, 2009), thus reveals a great diversity of rural territories in terms of their development dynamics and their position in relation to poverty and inequality indicators.

The objective of this thematic issue of Mondes en Développement is to analyze the main territorial dynamics at work in Latin America in connection with economic and social development. It aims to understand spatial inequalities in all their dimensions, as well as to examine the main economic, social, environmental, and political challenges specific to different types of territories and the implications of related public policies.

Possible areas of contribution include (non-exhaustive list):

  • Analysis of the different dimensions of territorial inequalities: between regions, between urban and rural areas, between metropolises and intermediate cities, and within urban areas.
  • Analysis of key urban issues: residential choices, mobility and transport, pollution, violence and crime (objective and perceived), informality, the role of technology, etc.
  • Analysis of socio-economic dynamics specific to secondary (small and medium-sized) cities.
  • Analysis of urban policies: urban planning, sustainable urban development, specific urban development experiences (sustainable cities, smart cities, creative cities, etc.).
  • Analysis of rural development issues:
    • Related to intensive agricultural models (livestock, soy, etc.) and extractive activities: land ownership linked to agribusiness, land conflicts related to extractivism, deforestation, etc.
    • Related to the valorization of territorially specific assets: localized agri-food systems, governance of rural territories, land access, environmental issues (commons management and deforestation), etc.
  • Analysis of demographic dynamics in urban and rural territories, particularly mobility and migration, and their territorial impacts: rural–urban migration, commuting, neo-rurality, sustainable tourism, rurbanization, etc.

From a disciplinary standpoint, while contributions in the field of development economics are expected, submissions from other disciplines — or multidisciplinary perspectives — are also welcome: geography, spatial planning, political science, sociology, and so on.

Empirical, field-based, and potentially comparative studies will be prioritized. Methodologically, both quantitative and qualitative approaches — or mixed methods — are acceptable.

The preferred language of publication is French, but articles in English or Spanish may also be accepted, especially those submitted by Latin American authors.

Article proposals should take the form of an abstract (maximum 1,000 words, excluding references), accompanied by a bibliography and a short author biography.

Abstracts should be submitted by 15 December 2025.

For accepted proposals, full papers must be submitted no later than 15 May 2026, and will undergo a double-blind peer review process in accordance with the journal’s standards.

For further information, please contact:

Matthieu Clément (matthieu.clement@u-bordeaux.fr)

Denis Requier Desjardins (denis.requier-desjardins@ut-capitole.fr)

Stéphanie Treillet (treiller@orange.fr)

Provisional Timeline

Deadline for abstract submission: December 15, 2025

Notification to authors: January 15, 2026

Submission of full papers: May 15, 2026

Publication of the issue: January 2027

Scientific Coordination

Matthieu Clément, BxSE (University of Bordeaux, CNRS, INRAE), Denis Requier Desjardins, LEREPS, Sciences Po Toulouse (University of Toulouse), and Stéphanie Treillet, ACT (University Sorbonne Paris-Nord).

References

AMEGHINO E.A. (2007) Producción familiar, producción capitalista y descampesinización: aspectos teóricos y problemas interpretativos In Graciano O., Lázarro S. (comp.), La Argentina rural del siglo XX, Fuentes, problemas y métodos. Buenos Aires, Ed. La Colmena, 57-78.

ARCE M., NIETO-MATIZ, C. (2024) Mining and violence in Latin America: The state’s coercive responses to anti-mining resistance, World Development, 173, 1-11.

BERDEGUÉ J.A., OSPINA P., FAVARETO A., AGUIREE F., CHIRIBOGA M., ESCOBAL J., FERNANDEZ I., GÓMEZ, I., MODREGO, F., RAMÍREZ, E. (2011) Determinantes de las dinámicas de desarrollo territorial rural en América Latina. Documento de Trabajo 101, Santiago (Chile), RIMISP.

BERDEGUÉ, J.A., BEBBINGTON A., ESCOBAL J. (2015) Conceptualizing spatial diversity in Latin American rural development: structures, institutions, and coalitions, World Development, 73, 1-10.

BUSSO M., MESSINA J. (2020) The Inequality Crisis: Latin America and the Caribbean at the Crossroads, Washington DC, Inter-American Development Bank.

CAMARANO A.A., ABRAMOVAY R. (1999) Êxodo rural, envelhecimento e masculinização no Brasil: panorama dos últimos 50 anos, Rio de Janeiro, IBASE.

CARTON DE GRAMMONT H. (2016) Hacia una Ruralidad fragmentada: La desagrarización del campo mexicano, Nueva Sociedad, 262.

GÓMEZ-LOBO A., OVIEDO D. (2023) Spatial inequalities in Latin America: mapping aggregate to micro-level disparities, Working Paper 123, London, International Inequalities Institute.

GÓMEZ-LOBO A., OVIEDO D. (2025) Spatial inequalities and income disparities in Latin America: a multiscale analysis, Oxford Open Economics, Suppl. 1, i307-i333.

GUIBERT M., BÜHLER E.-A., REQUIER-DESJARDINS D. (2015) Agricultures d’entreprise et globalisation des espaces ruraux. Éclairages à partir de l’Argentine, du Brésil et de l’Uruguay, Géographie, Économie, Société, 17, 387-408.

HERNÁNDEZ LARA O.G. (2015) Envejecimiento en espacios rurales. Caso Zona Metropolitana Puebla – Tlaxcala, in Migración y estrategias de vida en contextos rurales. In M. Pacheco, C. López (eds.) Migración y estrategias de vida en contextos rurales, AMER/UAM/UAC/UAN.

IADB (2015) The experience of Latin America the Caribbean in urbanization. Discussion Paper IDB-DP-295, Washington DC, Inter-American Development Bank.

INSTITUTE OF THE AMERICAS (2024) Smart cities: A blueprint for urban transformation in Latin America,https://iamericas.org/wp-content/uploads/2024/02/Smart-Cities-Report.pdf

KAY C. (2009) Estudios rurales en América Latina en el periodo de globalización neoliberal: ¿una nueva ruralidad? Revista Mexicana de Sociología, 71(4), 607-645.

MICHEL A. (2016) Les femmes qui restent, ressorts de l’économie familiale d’archipel au Mexique, EchoGéo, 37.

PECQUEUR B. (2001) Qualité et développement rural : l’hypothèse du panier de biens et services territorialisés, Économie rurale, 261(1), 37-49.

REQUIER-DESJARDINS D. (2018) Démographie, agriculture familiale et développement rural en Amérique latine. Éléments pour un débat, Mondes en développement, 182, 87-114.

SMETS P., SALMAN T. (2016) The multi-layered-ness of urban segregation: on the simultaneous inclusion and exclusion in Latin American cities, Habitat International, 54(1), 80-87.

THOMÉ-ORTIZ H. (2019) Una aproximación al turismo agroalimentario desde el enfoque SIAL. Evidencias del enoturismo en el centro de México, In M.-C. Renard, M.T. Martínez (eds.) Diez años de contribución a los estudios de los Sistemas Agroalimentarios Localizados, México, Red SIAL, 69-86.

VALETTE J.-F. (2025) Systèmes urbains latino-américains : une approche de la métropolisation et des inégalités sociales, Géoconfluences, juin, 1-32.

VALEGA, J.A.G., DURANGO, L.M.M., MARTUNEZ, C.M., GARCIA DE VELZCO, J.H (2024) Strategic agenda for smart, social, and sustainable cities in Latin America, Procedia Computer Science, 251, 281-286.

WALTZ A. (2016) The women who feed us: gender empowerment (or lack thereof) in rural Southern Brazil, Journal of Rural Studies, 47, 31-40.

 

Revista Mondes en Développement

http://www.mondesendeveloppement.eu

Accessible en el  portal CAIRN INFO : https://shs.cairn.info/revue-mondes-en-developpement?lang=fr

Convocatoria de contribuciones

Dinámicas territoriales y desarrollo en América Latina

América Latina es conocida por ser el continente más desigual del planeta (Busso y Messina, 2020), y una característica fundamental de los sistemas de desigualdad que operan en los países latinoamericanos radica en la fuerte espacialización o territorialización de dichas desigualdades (Gómez-Lobo y Oviedo, 2025). Esta se manifiesta en varios niveles: desigualdades regionales, desigualdades urbano-rurales, desigualdades entre metrópolis y ciudades intermedias, desigualdades intraurbanas e intrarrurales. Desde un punto de vista teórico, estas múltiples dimensiones de las desigualdades territoriales remiten a varios conceptos clave de la economía del desarrollo: el concepto de sesgo urbano, que estructura las desigualdades urbano-rurales (Berdegué et al., 2011 y 2015); el concepto de sesgo metropolitano, que estructura las desigualdades entre metrópolis y ciudades secundarias (Gómez-Lobo y Oviedo, 2023); o el concepto de segregación espacial, que sustenta las desigualdades intraurbanas (Smets y Salman, 2016). En referencia a los aportes de la economía geográfica, también se puede tener en cuenta la capacidad desigual de los territorios para valorizar activos específicos que determinan sus trayectorias de desarrollo, problemática que afecta especialmente a los territorios rurales.

En términos de estructura territorial, el continente latinoamericano presenta varias especificidades notables. En primer lugar, se trata de uno de los continentes más urbanizados del planeta, con una tasa de aproximadamente el 80 %, que, según Naciones Unidas, debería alcanzar el 84 % en 2030 y potencialmente el 90 % en 2050. América Latina es también un “continente de grandes ciudades” (Valette, 2025), cuyas megalópolis —verdaderas ciudades globales— enfrentan numerosos desafíos: desarrollo urbano descontrolado, informalidad, violencia y criminalidad, contaminación, segregación espacial (en particular, mediante la proliferación de urbanizaciones cerradas), y desafíos vinculados a la tecnología (como el desarrollo de la economía de plataformas), entre otros.

Más allá de estas ciudades globales, estudios recientes han destacado la atractividad y el dinamismo demográfico y económico de las ciudades secundarias (pequeñas y medianas) y han subrayado los retos específicos asociados a dicho dinamismo, por ejemplo, en materia de infraestructuras y servicios públicos (acceso y calidad) o en materia ambiental (IADB, 2015). El conjunto de estas dinámicas tiene importantes implicaciones en materia de políticas y planificación urbana y, al igual que en los países desarrollados, comienzan a emerger en el continente experiencias originales de desarrollo urbano, en relación con los modelos contemporáneos de ciudad: ciudades sostenibles, smart cities, ciudades creativas, etc. (Institute of the Americas, 2024; Valega et al., 2024).

A pesar de la imagen de un continente urbano, los sistemas económicos predominantes en los países latinoamericanos se apoyan ampliamente (aunque no exclusivamente y con situaciones muy diferentes según los países) en las actividades agrícolas, ganaderas y extractivas, que definen la dinámica de los territorios rurales. Si bien la aparición y consolidación de sistemas de agricultura intensiva están ampliamente documentadas (Guibert et al., 2015), también debe subrayarse la importancia de la agricultura familiar, ya que constituye la base para valorizar la producción local y afirmar así la dimensión territorial de los sistemas alimentarios. Sin embargo, su fragilidad es considerable. Un ejemplo de ello es el proceso de reverse tenancy, que, en las zonas de agricultura intensiva, contribuye a la desvinculación de los agricultores familiares de la actividad agrícola (Ameghino, 2007).

Las actividades extractivas también tienen un impacto en la dinámica de los territorios rurales, particularmente a través de los conflictos generados por su impacto ambiental, que afecta, entre otros aspectos, la continuidad de la actividad agrícola. La cuestión del impacto ambiental se plantea asimismo en los casos de dinámicas de colonización que conducen a la expansión de la deforestación y al refuerzo de la agricultura intensiva. Los derechos de las comunidades indígenas pueden verse cuestionados por estos procesos, siendo los conflictos por la tierra a menudo el telón de fondo de tales evoluciones (Arce y Nieto-Matiz, 2024).

Los territorios rurales latinoamericanos también se caracterizan por el desarrollo de actividades no agrícolas, que a menudo se inscriben en las dinámicas de la agricultura familiar y contribuyen a su mantenimiento, pero que también pueden conducir a una cierta marginación de las actividades agrícolas dentro del mundo rural (Carton de Grammont, 2016). La valorización de los activos específicos de los territorios rurales es un factor importante de esta evolución, por ejemplo, en los casos de la agroindustria rural o incluso del turismo rural (Thomé-Ortiz, 2019). Las tendencias demográficas que afectan a los territorios rurales, como el envejecimiento y la masculinización (Camarano et al., 1999; Hernandez-Lara, 2015; Requier-Desjardins, 2018), en parte como resultado del éxodo rural, también deben considerarse: las problemáticas de género (Michel, 2016; Waltz, 2016) y el papel de los jóvenes son, por ejemplo, esenciales en la dinámica de los sistemas alimentarios a nivel territorial.

Por último, un rasgo destacado de las dinámicas territoriales en América Latina es la interpenetración de las dinámicas propias de las zonas urbanas y rurales. Esta se manifiesta en la consolidación de territorios “rururbanos”, favorecida por el dinamismo de las ciudades intermedias en relación con su entorno rural, e incluso por la aparición, en algunos territorios, de una población de neorrurales que, en algunos casos, se encargan de actividades de valorización de los activos específicos de esos territorios (turismo, actividades agroalimentarias, artesanía). La demanda dirigida hacia estos “canastos de bienes y servicios” territorialmente calificados (Pecqueur, 2001) es de origen urbano y puede estar asociada a procesos de gentrificación dentro de las zonas rurales. La consideración de todas estas dimensiones, a menudo resumidas bajo el término “nueva ruralidad” (Kay, 2009), lleva, por tanto, a poner de relieve la gran diversidad de los territorios rurales en cuanto a sus dinámicas de desarrollo y su posicionamiento en términos de pobreza y desigualdad.

El objetivo de este dossier temático de la revista Mondes en Développement es analizar las principales dinámicas territoriales en América Latina, en relación con el desarrollo económico y social. Se trata de comprender las desigualdades espaciales en todas sus dimensiones, pero también de analizar los principales desafíos económicos, sociales, ambientales y políticos propios de los diferentes tipos de territorios y las implicaciones de las políticas públicas asociadas.

Las contribuciones podrán inscribirse en los siguientes ejes (lista no exhaustiva):

  • Análisis de las diferentes dimensiones de las desigualdades territoriales: entre regiones, entre zonas urbanas y rurales, entre metrópolis y ciudades intermedias, intraurbanas.
  • Análisis de los principales desafíos urbanos: elección residencial, movilidad y transporte, contaminación, violencia y criminalidad (objetiva y percibida), informalidad, papel de la tecnología, etc.
  • Análisis de las dinámicas socioeconómicas propias de las ciudades secundarias (pequeñas y medianas ciudades).
  • Análisis de las políticas urbanas: planificación urbana, desarrollo urbano sostenible, experiencias específicas de desarrollo urbano (ciudades sostenibles, smart cities, ciudades creativas, etc.).
  • Análisis de las problemáticas de desarrollo rural
    • En relación con los modelos agrícolas intensivos (ganadería, soja, etc.) y las actividades extractivas: formas de propiedad vinculadas a la agricultura empresarial, conflictos de tierras ligados al extractivismo, deforestación, etc.
    • En relación con la valorización de los activos específicos territorializados: sistemas agroalimentarios localizados, modos de gobernanza de los territorios rurales, formas de acceso a la tierra, desafíos ambientales (gestión de los comunes y deforestación), etc.
  • Análisis de las dinámicas demográficas de los territorios urbanos y rurales y, más específicamente, de las movilidades y migraciones, así como de sus impactos sobre los territorios: migraciones rural-urbanas, movilidad pendular, neorruralidad, turismo sostenible, fenómenos de rurbanización, etc.

Desde el punto de vista disciplinario, si bien se esperan contribuciones en el campo de la economía del desarrollo, también se aceptarán propuestas provenientes de otras disciplinas, e incluso de enfoques multidisciplinarios: geografía, ordenamiento territorial, ciencia política, sociología, etc.

Se privilegiarán los trabajos aplicados, con base empírica y potencialmente comparativos. Metodológicamente, pueden apoyarse en métodos cuantitativos, cualitativos o mixtos.

El idioma preferente de publicación es el francés, pero también se podrán aceptar artículos en inglés o incluso en español, especialmente si provienen de autores latinoamericanos.

Las propuestas de artículos deberán presentarse en forma de un resumen (máximo 1 000 palabras, sin incluir la bibliografía), acompañado de las referencias bibliográficas y una breve biografía de los autores.

Los resúmenes deberán enviarse antes del 15 de diciembre de 2025.

Para las propuestas seleccionadas, los artículos completos deberán ser enviados a más tardar el 15 de mayo de 2026 y estarán sujetos a un proceso de evaluación doble ciega, conforme a las modalidades de la revista.

Para cualquier información adicional, favor de contactar a:

Matthieu Clément (matthieu.clement@u-bordeaux.fr)

Denis Requier Desjardins (denis.requier-desjardins@ut-capitole.fr)

Stéphanie Treillet (treiller@orange.fr)

Calendario provisional

Fecha límite de envío de resúmenes: 15 de diciembre de 2025

Notificación a los autores: 15 de enero de 2025

Envío de los artículos completos: 15 de mayo de 2026

Publicación del número: enero de 2027

Coordinación científica

Matthieu Clément, BxSE (Universidad de Bordeaux, CNRS, INRAE), Denis Requier Desjardins, LEREPS, Sciences Po Toulouse (Universidad de Toulouse), and Stéphanie Treillet, ACT (Universidad Sorbonne Paris-Nord).

Referencias bibliográficas

AMEGHINO E.A. (2007) Producción familiar, producción capitalista y descampesinización: aspectos teóricos y problemas interpretativos In Graciano O., Lázarro S. (comp.), La Argentina rural del siglo XX, Fuentes, problemas y métodos. Buenos Aires, Ed. La Colmena, 57-78.

ARCE M., NIETO-MATIZ, C. (2024) Mining and violence in Latin America: The state’s coercive responses to anti-mining resistance, World Development, 173, 1-11.

BERDEGUÉ J.A., OSPINA P., FAVARETO A., AGUIREE F., CHIRIBOGA M., ESCOBAL J., FERNANDEZ I., GÓMEZ, I., MODREGO, F., RAMÍREZ, E. (2011) Determinantes de las dinámicas de desarrollo territorial rural en América Latina. Documento de Trabajo 101, Santiago (Chile), RIMISP.

BERDEGUÉ, J.A., BEBBINGTON A., ESCOBAL J. (2015) Conceptualizing spatial diversity in Latin American rural development: structures, institutions, and coalitions, World Development, 73, 1-10.

BUSSO M., MESSINA J. (2020) The Inequality Crisis: Latin America and the Caribbean at the Crossroads, Washington DC, Inter-American Development Bank.

CAMARANO A.A., ABRAMOVAY R. (1999) Êxodo rural, envelhecimento e masculinização no Brasil: panorama dos últimos 50 anos, Rio de Janeiro, IBASE.

CARTON DE GRAMMONT H. (2016) Hacia una Ruralidad fragmentada: La desagrarización del campo mexicano, Nueva Sociedad, 262.

GÓMEZ-LOBO A., OVIEDO D. (2023) Spatial inequalities in Latin America: mapping aggregate to micro-level disparities, Working Paper 123, London, International Inequalities Institute.

GÓMEZ-LOBO A., OVIEDO D. (2025) Spatial inequalities and income disparities in Latin America: a multiscale analysis, Oxford Open Economics, Suppl. 1, i307-i333.

GUIBERT M., BÜHLER E.-A., REQUIER-DESJARDINS D. (2015) Agricultures d’entreprise et globalisation des espaces ruraux. Éclairages à partir de l’Argentine, du Brésil et de l’Uruguay, Géographie, Économie, Société, 17, 387-408.

HERNÁNDEZ LARA O.G. (2015) Envejecimiento en espacios rurales. Caso Zona Metropolitana Puebla – Tlaxcala, in Migración y estrategias de vida en contextos rurales. In M. Pacheco, C. López (eds.) Migración y estrategias de vida en contextos rurales, AMER/UAM/UAC/UAN.

IADB (2015) The experience of Latin America the Caribbean in urbanization. Discussion Paper IDB-DP-295, Washington DC, Inter-American Development Bank.

INSTITUTE OF THE AMERICAS (2024) Smart cities: A blueprint for urban transformation in Latin America,https://iamericas.org/wp-content/uploads/2024/02/Smart-Cities-Report.pdf

KAY C. (2009) Estudios rurales en América Latina en el periodo de globalización neoliberal: ¿una nueva ruralidad? Revista Mexicana de Sociología, 71(4), 607-645.

MICHEL A. (2016) Les femmes qui restent, ressorts de l’économie familiale d’archipel au Mexique, EchoGéo, 37.

PECQUEUR B. (2001) Qualité et développement rural : l’hypothèse du panier de biens et services territorialisés, Économie rurale, 261(1), 37-49.

REQUIER-DESJARDINS D. (2018) Démographie, agriculture familiale et développement rural en Amérique latine. Éléments pour un débat, Mondes en développement, 182, 87-114.

SMETS P., SALMAN T. (2016) The multi-layered-ness of urban segregation: on the simultaneous inclusion and exclusion in Latin American cities, Habitat International, 54(1), 80-87.

THOMÉ-ORTIZ H. (2019) Una aproximación al turismo agroalimentario desde el enfoque SIAL. Evidencias del enoturismo en el centro de México, In M.-C. Renard, M.T. Martínez (eds.) Diez años de contribución a los estudios de los Sistemas Agroalimentarios Localizados, México, Red SIAL, 69-86.

VALETTE J.-F. (2025) Systèmes urbains latino-américains : une approche de la métropolisation et des inégalités sociales, Géoconfluences, juin, 1-32.

VALEGA, J.A.G., DURANGO, L.M.M., MARTUNEZ, C.M., GARCIA DE VELZCO, J.H (2024) Strategic agenda for smart, social, and sustainable cities in Latin America, Procedia Computer Science, 251, 281-286.

WALTZ A. (2016) The women who feed us: gender empowerment (or lack thereof) in rural Southern Brazil, Journal of Rural Studies, 47, 31-40.